21/11/2011
Connaissez-vous les «nomenklaturistes» ? par Pascal SALIN
« On a tort de nommer capitalistes les propriétaires des grosses entreprises qui vivent de protections étatiques, de privilèges et de subventions et qui devraient être appelés «nomenklaturistes».
Les vrais capitalistes sont tous ces pauvres qui luttent pour leur survie en développant des trésors d’imagination pour contourner les obstacles que les pouvoirs en place mettent sur leur chemin.
En France, les victimes de la pensée unique collectiviste sont tous ces hommes et ces femmes exclus du marché du travail, ces petits artisans ou commerçants, ces entrepreneurs imaginatifs qui, bien souvent, n’ont plus que le choix entre la faillite ou l’exil.
C’est à tous ces gens que le libéralisme veut redonner un espoir en leur permettant à nouveau d’être responsables, en leur rendant leur dignité.
Cet espoir n’est pas vain si l’on veut bien se souvenir que le libéralisme a été l’origine de cet événement historique inouï qui a vu, à partir de la fin du XVIIIe siècle, des masses innombrables accéder à une vie décente et conquérir l’espoir d’une amélioration de leur sort. »
14:03 Écrit par HUMANITAS dans Economie, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salin, libéralisme, capitalisme, responsabilité, dignité, nomenklaturistes, entreprise | |
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L'Etat cette grande fiction par F. BASTIAT
"L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. Ce sentiment, on n’ose l’afficher, on se le dissimule à soi-même; et alors que fait-on? On imagine un intermédiaire, on s’adresse à l’État, et chaque classe tour à tour vient lui dire: ‘Vous qui pouvez prendre loyalement, honnêtement, prenez au public, et nous partagerons.’ Hélas! l’État n’a que trop de pente à suivre le diabolique conseil; car il est composé de ministres, de fonctionnaires, d’hommes enfin, qui, comme tous les hommes, portent au cœur le désir et saisissent toujours avec empressement l’occasion de voir grandir leurs richesses et leur influence.
L’État comprend donc bien vite le parti qu’il peut tirer du rôle que le public lui confie. Il sera l’arbitre, le maître de toutes les destinées: il prendra beaucoup, donc il lui restera beaucoup à lui-même; il multipliera le nombre de ses agents, il élargira le cercle de ses attributions; il finira par acquérir des proportions écrasantes. "
13:55 Écrit par HUMANITAS dans Philosophie, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : frédéric bastiat, état, etat-providence, fonctionnaires, ministres, richesse | |
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Liberté ou allez-vous? par George Orwell
« Il est évident que l’âge du libre capitalisme touche à sa fin et qu’un pays après l’autre est en train d’adopter une économie centralisée que l’on peut appeler socialisme ou capitalisme d’État, comme on veut. Dans ce système, la liberté économique de l’individu et dans une large mesure sa liberté tout court – liberté d’agir, de choisir son travail, de circuler – disparaissent. Ce n’est que tout récemment que l’on a commencé à entrevoir les implications de ce phénomène.
Précédemment on n’avait jamais imaginé que la disparition de la liberté économique pourrait affecter la liberté intellectuelle. On pensait d’ordinaire que le socialisme était une sorte de libéralisme augmenté d’une morale. L’État allait prendre votre vie économique en charge et vous libérerait de la crainte de la pauvreté, du chômage, etc, mais il n’aurait nul besoin de s’immiscer dans votre vie intellectuelle privée. Maintenant la preuve a été faite que ces vues étaient fausses."
13:48 Écrit par HUMANITAS dans Economie, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges orwell, capitalisme, capitalisme d'etat, mercantilisme d'etat, liberté | |
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La République par Chantal Delsol (partiel)
La France s'interroge sur elle-même. En ce moment précisément, au tournant
du siècle, la France traverse une crise identitaire, ce que traduit une psychologie
malade. D'autres peuples dans l'Histoire ont connu cette situation. Cela s'exprime
en général par l'émergence d'une « question » nationale. Il y a eu une « question
allemande » comme une «question tchèque ». On peut dire qu'il y a aujourd'hui
une « question française» au sens où la France se trouve remise en cause, non
pas dans son existence, que rien ne menace, mais dans son identité.
Un individu se désigne par ses actes passés ou présents, son caractère, ses
passions propres, ses habitudes et ses convictions. L'identité d'un peuple tient dans
sa manière d'habiter l'Histoire, ses hauts faits et ses aventures, ses goûts singuliers,
la forme de sa pensée reflétée dans sa langue. Entité qui traverse le temps, un peuple
imprime sur les siècles sa marque propre.
L'identité d'un peuple relève de sa, culture : sa manière de vivre et de penser,
d'exister singulièrement dans l'histoire universelle. La culture se vit autant qu'elle se dit.
Elle raconte le passé et ouvre ses propres perspectives d'avenir. Par sa culture,
un peuple dépeint une image du bonheur humain. L'identité est un modèle d'existence.
Elle exprime comment un peuple se manifeste, la place qu'il occupe dans le monde,
le rôle joué. Elle exprime les caractères par lesquels un peuple se reconnaît au miroir,
et par lequel les autres le reconnaissent.../...
En conclusion:
…/…Épargnés des dangers que faisaient autrefois peser sur nous les armées
étrangères, l'hostilité franco-germanique, les deux totalitarismes, nous avons à
affronter désormais des adversaires très différents. Nous ne nous heurtons plus
à des menaces, mais à un défi. La transformation du péril nous laisse pantois.
La menace est un danger objectif et précis. Hitler envahit là Rhénane. Les chars
russes patrouillent à quelques heures de Strasbourg. Il faut mobiliser, ou pointer
les missiles vers l'Est. Pour cela le pays réunit ce qu'il possède de forces, mais
aussi d'ardeur, de traditions et de capacités dont l'Histoire l'a doté. Le défi est une
autre affaire. Voilà une situation entièrement nouvelle, qui s'impose du dehors et remet
en cause nos certitudes, et la signification même de notre ardeur à vivre. Il ne s'agit
pas d'un danger objectif. Personne n'en veut à notre existence. Mais nous
sommes provoqués à distance par l'enjeu d'une comparaison. Si nous n'acceptons pas
une remise en cause, nous ne perdrons rien, mais ce que nous conserverons
sera dévalorisé dans le face-à-face, et tout se passera comme si nous l'avions perdu.
Le défi ne réclame pas une mobilisation des forces concrètes, répertoriées,
consacrées mais une mobilisation des facultés encore inactives, des capacités d'inno-
-vation et d'invention. Il faut en appeler à ce qui n'a pas encore servi. L'épreuve ici est
une aventure, davantage qu'un effort. Le défi me nargue davantage qu'il ne m'affronte
ou m'offense. Il me somme d'accomplir un travail intérieur. Ici, la menace, c'est moi-même
: mon immobilisme, mes préjugés, ma pusillanimité. C'est une bravade jetée, qui ne met
pas en jeu la vie, mais la grandeur.
Ce jeune Français, qui aime son pays, ne peut plus parler de patrie parce que cela rend
un son vichyssois, ni parler de nation pour ne pas apparaître nationaliste. On lui a fait
croire que la France s'identifie à la république.
Ainsi l'usure invincible des mots le relègue-t-elle dans des impasses où l'avenir s'égare.
La France déborde largement la république. Le jeune Français se trouve sans savoir
pourquoi prisonnier d'une forme.qui passe, alors que son attachement embrasse une
culture immortelle car toute culture se veut immortelle capable de franchir les siècles
à travers ses métamorphoses. C'est cette réduction qu'il faut dépasser.
13:44 Écrit par HUMANITAS dans Livre, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chantal delsol, république | |
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